Paroles de Vie

PAROLES DE VIE

L'essence de l'enseignement
L'amour plus fort que la mort

Jésus et les femmes
Avance au large
Les deux amis
Le colibri
Les oies sauvages
Semences de Dieu
Du bon usage de la désinformation
Le foulard blanc

Un vieil homme était assis sur un banc. Un jeune homme vint vers lui et lui demanda :
- Vous souvenez-vous de moi, professeur ?
Le vieil homme répond : NON !
Le jeune homme lui dit qu'il était son ancien élève.
- Ah ! Que deviens-tu ? Que fais-tu dans la vie maintenant ?
Le jeune homme répondit : - Eh bien, je suis devenu professeur, moi aussi.
- Ah, tu as pris le même chemin que moi, dit le vieil homme.
- Oui, comme vous ! En fait, je suis devenu professeur, grâce à vous. Vous m'avez inspiré à être comme vous.
Le vieil homme, curieux, demande au jeune professeur, à quel moment il avait décidé de devenir enseignant ?
Le jeune homme lui raconte l'histoire suivante :
- Un jour, un de mes amis, également lycéen, est arrivé en classe avec une belle montre toute neuve. Cette montre, je la voulais et j'avais décidé de la voler.
Peu de temps après, mon ami a remarqué que sa montre avait disparu. Il s'est immédiatement plaint auprès de vous.
Vous nous avez lancé :
- Une montre a été volée pendant mon cours, aujourd'hui. Celui qui l'a volée, doit la rendre.
Je ne l'ai pas rendue parce que cette montre je la voulais vraiment.
Ensuite, vous avez fermé la porte et vous nous avez demandé de nous lever, disant que vous alliez nous fouiller tous, jusqu'à ce que la montre soit retrouvée.
Et vous avez exigé de nous, de fermer les yeux.
Quand vous avez fouillé mes poches, vous avez trouvé la montre et l'avez prise.
Vous avez continué à fouiller les poches de tout le monde et ensuite vous avez dit :
- Ouvrez les yeux. J'ai trouvé la montre.
Vous ne m'avez rien dit et vous n'avez jamais reparlé de cette histoire.
Vous n'avez jamais dit non plus qui avait volé la montre.
Ce jour-là, vous avez sauvé ma dignité.
Ce fut aussi, le jour le plus honteux de ma vie.
Vous ne m'avez jamais rien dit, vous ne m'avez pas grondé ni attiré mon attention pour me faire une leçon de morale.
Grâce à vous, j'ai compris ce qu'est un éducateur et la valeur du métier d'enseignant.
Vous souvenez-vous de cet épisode, professeur ?
Le vieux professeur répond :
- Je me souviens de cette montre volée. Je cherchais les poches de tout le monde, mais je ne me souviens pas de toi. J'avais, moi aussi, fermé les yeux en ... cherchant.

L'essence même de l'enseignement: éduquer sans humilier!

 

L'amour, plus fort que la mort

 

Dis-moi, peux-tu m'expliquer la mort ?

Ecoute, as-tu déjà survolé la terre ?

Lorsque l'avion crie et vire et accumule cette force effrayante qui va lui permettre de quitter la terre, et puis d'un bond prend de la hauteur,
Lorsque soi-même on arrive à surmonter cette angoisse de se sentir emmené presque sans retour,
Lorsque sur la terre il fait gris, froid, sombre, que d'épais nuages oppressent, et puis soudain, alors qu'on n'y pensait plus, qu'on n'osait plus y penser, on traverse le barrage, et que, au-dessus des nuages, l'on est soudain inondé de lumière, pénétré de lumière ?
Et qu'à ce moment-là, on pense avec infiniment de pitié à ceux qui sont en bas, qui ne voient que le côté noir, qui ne savent pas ?

Ou bien la brume en montagne…on ne voit rien…on marche à l'aveuglette…puis tout à coup, on voit. La lumière a resurgi. (…)

La mort ? « Il faut la considérer comme un passage, dit Rilke, la vie n'est que le rêve d'un rêve, la mort nous prête à la vie. »
La mort, c'est ce moment-là, très précisément.
Quand la nymphe a ses ailes collées.
Quand on ne voit que le gris des nuages.
Quand le train roule dans le tunnel.
Quand l'enfant à naître se fraye son chemin. La mort, c'est ce passage-là. (…)

Quand j'aurai fait mon passage, n'en sera-t-il pas de même pour tout mon être ?
Cette performance de mon esprit insouciant de l'espace et du temps, ne sera-ce pas le privilège de tout mon être ?
Tout me sera donc possible; libéré de toutes les entraves, je communiquerai instantanément avec tous, j'embrasserai - prendrai dans mes bras – tous ceux que j'ai aimés, car l'amour est plus fort que la mort, l'amour survit à la mort.

La rivière du silence.
Françoise HUMBLET – VIEUJANT
Genval (1927 – 2005)

Jésus et les femmes.

Jésus n'a pas dit : « Cette femme est volage, sotte, elle est marquée par l'atavisme moral et religieux de son milieu, ce n'est qu'une femme ! »
Il lui demande un verre d'eau et il engage la conversation. (Jean 4, 1-42)

Jésus n'a pas dit : « Voilà une pécheresse publique, une prostituée à tout jamais enlisée dans le vice. »
Il dit : « Elle a plus de chance pour le Royaume de Dieu que ceux qui tiennent à leurs richesses ou se drapent dans leur vertu ou leur savoir. » (Luc 7, 36-49)

 

Jésus n'a pas dit : « Celle-ci est une adultère. »
Il dit : « Je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus. » (Jean 8, 9-10)

Jésus n'a pas dit : « Celle-là qui cherche à toucher mon manteau n'est qu'une hystérique. »
Il l'écoute, lui parle et la guérit. (Luc 8, 43-48)

Jésus n'a pas dit : « Cette vieille qui met son obole dans le tronc pour les bonnes œuvres du temple est une superstitieuse. »
Il dit qu'elle est extraordinaire et qu'on ferait bien d'imiter son désintéressement. (Marc 12, 41-44)

Cardinal DECOURTRAY
Ancien archevêque de Lyon (+ 1994)

Avance au large

"Au bout de la nuit
Il n'y a pas la nuit, mais l'aurore
Au bout de l'hiver
Il n'y a pas l'hiver, mais le printemps
Au bout de la mort,
Il n'y a pas la mort, mais la vie
Au bout du désespoir
Il n'y a pas le désespoir, mais l'espérance
Au bout de l'humanité
Il n'y a pas l'homme, mais l'Homme-Dieu. "

Joseph FOLLIET

Les deux amis 

Deux amis marchaient dans le désert. A un certain moment, ils se disputèrent et l'un des deux donna une gifle à l'autre.

Celui-ci fut endolori. Sans rien dire, il écrivit dans le sable :

« Aujourd'hui, mon meilleur ami m'a donné une gifle. »

Ils continuèrent à marcher puis trouvèrent une oasis dans laquelle ils décidèrent de se baigner. Mais celui qui avait été giflé manqua de se noyer et son ami le sauva.

Quand il se fut repris, il écrivit sur une pierre :

« Aujourd'hui, mon meilleur ami m'a sauvé la vie. »

Celui qui avait donné la gifle et avait sauvé son ami lui demanda :

« Quand je t'ai blessé, tu as écrit sur le sable, et maintenant, tu as écrit sur la pierre. Pourquoi ? »

L'ami répondit :

« Quand quelqu'un nous blesse, nous devons l'écrire dans le sable où les vents du pardon peuvent l'effacer. Mais quand quelqu'un fait quelque chose de bien pour nous, nous devons le graver dans la pierre où aucun vent ne peut l'effacer. »

Apprends à écrire tes blessures dans le sable et à graver tes joies dans la pierre !

Auteur anonyme

 

LE COLIBRI

Il était une fois un oiseau-mouche qui fuyait un incendie avec tous les autres animaux de la forêt.
Mais l'oiseau-mouche faisait quelque chose de différent des autres : il prenait des gouttes d'eau dans un lac et les jetait sur le feu.
Un tatou, étonné, lui demanda :

- "Mais, Colibri, tu crois que tu vas éteindre l'incendie avec ces quelques gouttes ?"
- "Bien sûr que non, Tatou, mais je fais ma part."

Légende brésilienne

Les oies sauvages

Christian et Paola, deux jeunes Français, spécialistes en sciences naturelles, ont voulu suivre une migration d'oies sauvages à bord de leur ULM spécialement équipé pour cela.
Les oies sauvages font des voyages extraordinaires pour aller déposer leurs oeufs dans des endroits où leurs petits auront de la nourriture en abondance. Elles volent en formation, dessinant un grand V dans le ciel.
Christian et Paola ont observé qu'elles parcourent jusqu'à 900 Km sans s'arrêter à une vitesse moyenne de 60 Km/h.
Ils ont vu aussi que lorsqu'une oie vole seule, elle va 70 fois moins vite et doit se poser plusieurs fois pour parcourir la même distance.
Ils ont constaté qu'il y a une grande solidarité entre elles : les oies se tiennent compagnie. Lorsqu'une d'elle tombe ou doit quitter la formation de vol parce qu'elle est malade ou blessée, il y en a au moins une autre qui l'accompagne pour la protéger.


Tandis qu'elles volent en équipe, les oies crient pour s'encourager et donner du rythme. Cela les aide, parce qu'il y a aussi des tensions et des fatigues dans le groupe. C'est un peu comme au stade, quand les supporters encouragent les joueurs : «  Allez les rouches … »
Autre caractéristique observée : Elles choisissent une «  tête de file » . Et c'est cela que les hommes imitent un peu dans une course cycliste. C'est l'homme de tête qui assume le plus dur.
Eh bien ! Nos oies l'ont inventé avant nous et, en cours de route, elles échangent les rôles et se relaient pour économiser leurs forces... ce que les coureurs ne font pas toujours.
J'ai parlé des oies, et c'est extraordinaire pour de si gros oiseaux.
En appliquant les mêmes principes, les hirondelles parcourent jusqu'à 10 000 Km, par-delà les montagnes, entre l'Europe et l'Afrique du Sud.
En 2007, les cigognes, de passage à Genval, se sont posées sur la tour de notre église. Geneviève les avait prises en photos.
Soyez donc attentifs en cette saison : vous verrez bientôt et vous entendrez passer les oies en formations au-dessus de vos têtes. Rappelez-vous alors la leçon des oiseaux migrateurs. En travaillant main dans la main, on est bien plus forts pour construire quelque chose de solide et aller plus loin.

Renée-Claire SPIES

Graines et semences d'éternité.

Une femme fit un rêve.
Elle pénétrait dans une boutique toute neuve de la place du marché et, à sa grande surprise, elle trouva Dieu derrière le comptoir.
Elle lui demanda :
- “Qu'est-ce que vous vendez ici ?”
- “Tout ce que votre coeur désire” dit Dieu.
Osant à peine en croire ses oreilles, la femme décida de demander les meilleures choses qu'un être humain puisse désirer.
-  “Je désire la paix de l'esprit et l'amour et le bonheur et la sagesse et la libération de toute crainte”.
Puis, à la réflexion, elle ajouta :
- “Pas juste pour moi. Pour tout le monde sur la terre.”
Dieu sourit et lui répondit :
-  “Je pense qu'il y a erreur, ma chère. Ici, nous ne vendons pas de fruits, seulement des graines de semences.”

Récit proposé par Geneviève Charlier.

 

DU BON USAGE DE LA DÉSINFORMATION !

La situation internationale n'est pas très brillante.
Que ça ne vous empêche pas de planter vos patates.
Si vous n'en avez pas le courage, voici un récit qui vous donnera des idées.


Un Maghrébin âgé, vivant depuis 40 ans dans l'Idaho (Etats-Unis) voulait cultiver des pommes de terre dans son jardin. Mais labourer la terre était trop difficile pour son âge. Son fils unique, Ali, étudiait en Europe. Il décida donc de lui envoyer un Email afin de lui expliquer la situation :

«Cher Ali,
Je suis très malheureux parce que cette année je ne pourrai pas planter mes pommes de terre dans mon jardin. Je suis trop vieux pour retourner la terre tout seul. J'espère que tu pourras venir et que mon problème sera résolu parce que tu le feras pour moi. Je t'aime.
Ton père »

« Cher père,
Que Dieu nous préserve ! Ne retourne surtout pas la terre de ce jardin ! ! !
C'est là que j'ai caché "tu sais quoi". Je t'aime. Ali »

Le lendemain, à 4 heures du matin, la police locale - le FBI et des agents de la CIA accompagnés d'une délégation du Pentagone - arrivèrent et retournèrent complètement le jardin à la recherche de matières dangereuses pouvant servir à la fabrication de bombes, d'anthrax ou de n'importe quoi.

Ils ne trouvèrent rien et repartirent.

Le jour même, le vieil homme reçut un autre Email de son fils :

« Cher père,
Voilà , ton champ est labouré. Je suis sûr que maintenant, tu peux planter tes pommes de terre. C'est le mieux que je puisse faire dans les circonstances actuelles. Je t'aime. Ali »

Proposé par Renée-Claire et Paul Spies

LE FOULARD BLANC

Jean avait détruit la réputation de ses parents. Son père l'avait chassé de la maison et Jean était parti, la mort dans l'âme.
Quelque temps plus tard, pris de regret, il écrivit “Papa, vraiment, je vous ai salis, je te demande pardon. Je voudrais tant revenir à la maison.
Je t'écris, je ne mets pas d'adresse. J'ai tellement peur que tu me dises non. Si tu me pardonnes, mets un foulard blanc, je t'en prie, sur le dernier pommier de l'allée qui conduit à la maison.”

Plus tard, il dit à son ami Marc : “Je t'en supplie Marc, accompagne-moi : à cinq cents mètres de la maison, tu prends le volant et moi, je ferme les yeux. Lentement, tu descends l'allée des pommiers. Tu t'arrêtes. S'il y a un foulard blanc, alors, je foncerai à la maison… S'il n'y a pas de foulard, jamais plus je ne reviendrai.” Ainsi dit, ainsi fait.
Lentement la voiture descend la grande allée des pommiers, jusqu'au dernier pommier devant la maison. Et Jean, les yeux fermés, dit à Marc : “Je t'en supplie Marc, mon père a-t-il mis le foulard blanc dans le pommier, devant la maison ?”
Et Marc lui dit : “Non, non Jean, il n'y a pas de foulard, dans le pommier devant la maison, mais il y en a des centaines, tout au long de l'allée…”

Guy Gilbert